Fondamentaux
Pour lutter contre les menaces de cybersécurité, les entreprises et organisations mettent à l’épreuve leurs systèmes d’information. L’exercice de Blue Teaming est l’une des techniques de simulation pour tester la sécurité informatique. Contrairement à la Red Team qui joue un rôle offensif, la Blue Team est l’équipe de défense. Découvrez comment fonctionne une Blue Team et quels sont ses impacts sur les processus de sécurité de votre entreprise.
Qu’est-ce qu’une Blue Team ?
La Blue Team est généralement représentée par l’équipe de sécurité informatique d’une entreprise. Il peut également s’agir d’un groupe de consultants, spécialisés dans la cybersécurité. Elle est intégrée au centre d’opérations de sécurité (SOC). Elle comporte parmi ses membres des analystes en cybermenaces. La team bleue s’occupe d’organiser une stratégie de préservation face aux cyberattaques. Elle s’oppose à l’équipe rouge, la Red Team. Les deux groupes sont complémentaires pour construire la sécurité des réseaux d’information d’une entreprise.
Contrairement à la Red Team, la Blue Team doit avoir une parfaite connaissance de l’infrastructure qu’elle protège. Si l’équipe intervient en tant que prestataire, elle doit, avant toute chose, procéder à un audit complet de l’entreprise qu’elle rejoint.
Quels sont les objectifs d’une Blue Team ?
L’objectif principal de la Blue Team est d’empêcher l’équipe rouge de gagner ses trophées. L’armée défensive existe pour détecter les techniques d’intrusion. Elle a pour mission de les bloquer. La Blue Team doit contrecarrer les plans de la Red Team et affaiblir toutes ses possibilités offensives.
La détection des attaques de l’équipe rouge
La Red Team envisage différents scénarios et techniques pour obtenir ses trophées. Elle utilise tout le potentiel des hackers pour arriver à la compromission globale des systèmes d’information. Elle est capable de réaliser des intrusions à distance, mais aussi physiques, dans les locaux. Les employés sont également une des cibles de l’équipe rouge.
La Blue Team étudie toutes les activités suspicieuses. Il ne s’agit pas d’opérer un combat purement technique et d’opposer les outils offensifs et défensifs. L’équipe bleue se distingue également par l’implication de l’intelligence humaine pour élaborer sa politique de sauvegarde et de réponse.
La mise en place rapide d’outils et de solutions pour empêcher toute compromission
L’analyse des menaces consiste à identifier les modes opératoires du groupe rouge. Chaque phase d’incident est analysée pour mettre en place les réponses nécessaires. L’objectif de la Blue Team est d’être proactive afin d’arrêter l’intrusion le plus rapidement possible. Une protection optimale des réseaux informatiques d’une entreprise dépend de la réactivité de la Blue Team à utiliser ses techniques de défense contre les tests de vulnérabilité.
Le temps de la propagation de la menace doit être réduit au maximum. La règle 1 – 10 – 60 prend tout son sens lors d’une intrusion. La Blue Team doit détecter l’attaque en moins d’une minute, analyser son fonctionnement en 10 minutes, et éjecter l’ennemi du système en moins de 60 minutes. L’exercice de Blue Teaming est essentiel pour mesurer la capacité des équipes bleues à mettre en action les défenses appropriées.
Analyser les systèmes d’information pour adapter la stratégie de protection
La Blue Team évalue les risques d’une cyberattaque sur le système d’information et le réseau connecté qu’elle défend. Elle peut alors mettre en place une stratégie de préservation plus adaptée et plus efficace. L’équipe bleue permet de faire évoluer les outils utilisés et sa capacité de réaction. Les failles de sécurité révélées par la Red Team sont réparées. Les points faibles d’un réseau sont comblés.
Comment fonctionne une Blue Team ?
La Blue Team utilise une méthodologie adaptative selon le type d’intrusion et de menace à laquelle elle fait face. Son efficacité repose avant tout sur un examen minutieux des données. Le mode de fonctionnement de l’équipe bleu consiste :
- à analyser les logs sur les réseaux et les systèmes d’information ;
- à utiliser un système de gestion des informations et des évènements de sécurité (SIEM) essentiel pour détecter les menaces ;
- à analyser le trafic et l’afflux de données, notamment dans le cadre d’une attaque DDoS ;
- à réaliser une veille permanente pour s’informer des dangers émergents des cyberattaques afin d’être préparé à y répondre.
À qui s’adresse le Blue Teaming ?
Le Blue Teaming n’est pas l’exclusivité des grandes entreprises ni des institutions gouvernementales. La recrudescence des cybermenaces touche toutes les structures connectées. Sans être la cible directe d’un assaut cybercriminel, votre entreprise peut faire l’objet d’une intrusion de type attaque DDoS. Vos serveurs peuvent être utilisés comme support dans une attaque par botnets.
L’exercice de Blue Teaming est aujourd’hui en augmentation au sein des entreprises souhaitant protéger leur système d’information et les réseaux connectés utilisés.
Pourquoi faire appel à une Blue Team ?
Faire appel à un Blue Teaming offre une autre perspective sur l’infrastructure informatique d’une entreprise.
Apporter d’autres compétences dans la défense des systèmes d’information
Les membres d’une équipe bleue disposent de toutes les compétences nécessaires pour analyser une cyberattaque ou une tentative d’intrusion. Ces experts en cybersécurité sont formés spécifiquement, contrairement aux services informatiques d’une entreprise. Si, en interne, vous ne possédez pas de ressources ni de service dédié à la sécurité informatique, vous devez faire appel à des experts pour tester vos infrastructures.
Réaliser de la prévention auprès des équipes internes sur la cybersécurité
La team Blue s’occupe d’analyser la globalité des données de votre entreprise. Elle s’intéresse au matériel physique, aux applications utilisées, au réseau, mais aussi aux habitudes des employés. Elle met en avant l’ensemble des vulnérabilités rencontrées. Elle permet également de réaliser de la prévention parmi les employés.
Par exemple, elle peut relever la présence des mots de passe inscrits sur papier, posés à côté d’un clavier. Lors de son intrusion physique, un membre de la Red Team peut facilement exploiter cette faille de sécurité pour entrer dans le réseau interne de l’entreprise.
Renforcer le niveau de sécurité interne au sein de l’entreprise
Les conclusions et les apports d’un exercice de Blue Teaming offrent à l’entreprise de nouvelles perspectives en matière de cybersécurité. Pour assurer un niveau de barrage optimal, la sécurité doit être renforcée. L’entreprise connaît mieux ses failles et peut, par exemple, cibler la formation de ses employés ou, au contraire, investir dans du matériel plus performant.
Que nécessite l’intervention d’une Blue Team ?
Si vous souhaitez organiser un test de Blue Teaming, vous ne pouvez pas faire l’impasse sur le Red Teaming. Le combat mené entre ces deux équipes est complémentaire. La Blue Team ne peut pas réagir à une simulation de cyberattaque en conditions réelles si elle n’a pas en face d’elle une équipe rouge opérationnelle.
Il s’agit donc dans un premier temps de choisir une solution d’ensemble, comprenant les interventions des équipes bleues et rouges. Certaines organisations peuvent également faire appel à la Purple Team, l’équipe arbitre faisant le lien entre la défense et l’attaque.
L’intervention d’une Blue Team nécessite donc :
- la définition du budget pour ce projet d’envergure ;
- l’intervention de la Red Team avec la définition de sa surface d’attaque ;
- une étude approfondie de votre infrastructure par la Blue Team et une définition du cadre d’intervention.
Quels sont les outils et tactiques d’une Blue Team ?
La tactique d’une équipe bleue consiste à analyser un maximum de données. Elle s’appuie sur des outils techniques spécifiques, comme le SIEM ou le reverse engineering. Elle repose également sur l’intervention humaine. C’est par une veille récurrente des risques et des incidents de sécurité survenant à travers le monde que la Blue Team est capable d’analyser les risques sur sa propre infrastructure.
La Blue Team se sert de techniques et d’outils de protection pour assurer son travail d’enquête, de détection et d’oppositions aux attaques cyber. Sa tactique repose également sur une capacité d’analyse très poussée, capable de définir une attaque leurre masquant une intrusion pour offensive.
Comment devenir un Blue Teamer ?
La formation pour devenir un Blue Teamer est la même que celle pour le Red Teamer. Quelle que soit l’équipe choisie, il s’agit, dans les deux cas, de consultants expérimentés en cybermenaces. Le cursus dispensé par la Cyber Management School vous forme à ces perspectives de carrière. La formation en deux étapes (Bachelor et Mastère) vous apporte tous les outils techniques et les compétences d’analyse essentielles.
Un niveau Bac +5 est l’une des conditions majeures pour intégrer une équipe bleue. Les métiers de la cybersécurité connaissent un vaste essor. Il est même aujourd’hui question de pénurie sur ces postes clés de la sécurité des réseaux informatiques. L’évolution de carrière d’un Blue Teamer et le niveau de salaire sont attractifs.
Blue Team ou Red Team, les exercices et les audits en matière de vulnérabilités informatiques deviennent incontournables pour les entreprises. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire de traiter des données sensibles pour être une cible de hackers malveillants. Pour tester les failles de vos réseaux, vous disposez d’une alternative avec le programme de Bug Bounty. Il peut, lui aussi, déceler vos problèmes de sécurité grâce à des hackers éthiques. Pour connaître les solutions les plus adaptées à vos besoins, faites appel à des experts de la cybersécurité.