Définition Sandbox

Les équipes de cybersécurité ont besoin d’espace de tests pour étudier le comportement de logiciels malveillants. Cet environnement doit être parfaitement hermétique pour ne pas contaminer l’ensemble du réseau. Cet espace contrôlé appelé la sandbox se montre utile pour envisager de nouvelles stratégies de protection. Essentiel en cybersécurité, cet outil connaît ses avantages, mais aussi ses limites.

Sandbox : un environnement d’exécution pour tester les logiciels malveillants

Parmi les nombreux outils à disposition des équipes de cybersécurité, la sandbox, ou bac à sable en français, constitue un environnement de test. Grâce à cet espace, les experts étudient et analysent le mode de fonctionnement de programmes malveillants.

Un espace sécurisé pour exécuter les virus

Une sandbox s’utilise pour tester le comportement des programmes malveillants dans un système dédié. Ce dernier peut être la réplique d’une infrastructure informatique. Ainsi, les équipes cherchent à comprendre le mode opératoire du virus afin de mettre en place des solutions de protection. Cet environnement sert également à détecter les vulnérabilités d’un système qui devraient être corrigées.

Ce bac à sable est isolé de l’infrastructure afin que le malware étudié ne se propage pas au reste du réseau. La configuration de la sandbox doit être infaillible pour éviter les risques sur les systèmes réels de l’entreprise. L’environnement de test est parfaitement hermétique et n’a, en théorie, pas d’accès aux ressources ni aux données. Vous pouvez également utiliser une machine virtuelle pour héberger la sandbox pour l’isoler de tout matériel physique.

Le fonctionnement d’un bac à sable pour décrypter les programmes malveillants

Un logiciel malveillant est exécuté dans la sandbox. Tout son comportement est observé et analysé. L’environnement suit les actions du logiciel dans ses moindres détails (connexion à un serveur, modifier des données, exfiltration de fichiers, etc.). L’outil ne se contente pas d’observer. Il dispose aussi de la capacité de répondre et d’agir face à ces comportements anormaux. Les antivirus ou les outils de cybersécurité comme une solution de détection de menaces interviennent pour isoler ou supprimer le logiciel malveillant.

Les différents types de sandbox et leurs applications

Il existe autant de types de sandbox que d’environnements à protéger.

  • La sandbox pour applications mobiles : l’environnement est conçu pour tester une application mobile et détecter des comportements malveillants. Elle sert également à vérifier les paramètres de sécurité.
  • La sandbox pour les navigateurs web : dans ce cas, la sandbox est intégré au navigateur web. Elle isole tout le contenu web (les fichiers téléchargés, les plugins, etc.) du reste du système pour éviter les risques d’attaques comme la Watering Hole attack.
  • La sandbox dans le cloud : déployé dans un environnement cloud, l’outil sert à tester les services et les applications avant un déploiement dans le cloud. Il assure également l’analyse des fichiers envoyés par les utilisateurs afin d’organiser la protection du cloud.
  • La sandbox pour les environnements de développement : les développeurs peuvent tester leurs applications ou programmes avant de les passer en production. En simulant des systèmes réels, l’outil permet de vérifier la sécurité du code, en analysant la présence ou non de vulnérabilités.
  • La sandbox pour l’analyse de fichiers : les fichiers sont analysés dans un espace de test. Il s’agit ici de détecter des logiciels malveillants ou du code corrompu avant qu’il ne se propage dans l’environnement de production.
  • La sandbox d’analyse de malware : le comportement du malware est analysé pour comprendre leur fonctionnement et déclencher une réponse automatisée pour le stopper.

Les avantages de l’utilisation de sandbox pour la sécurité informatique

En matière de sécurité informatique, l’environnement bac à sable présente de nombreux avantages. Elle améliore l’analyse, la détection et la protection des systèmes et des données.

Isoler les programmes malveillants des systèmes

La sandbox offre la possibilité d’isoler un logiciel malveillant ou un fichier compromis du reste du système. Dès sa détection, les équipes enferment le programme dans cet espace cloisonné pour éviter sa propagation. Elles peuvent alors observer son mode de fonctionnement si le virus continue de vouloir s’exécuter dans cet environnement isolé.

Des phases de tests simplifiées et sécurisées dans la sandbox

Grâce à l’émulation, les phases de tests sont réalisées dans un environnement similaire au système réel. Les équipes de développement, comme celles de cybersécurité, peuvent réaliser tous leurs tests sans risque de compromettre les environnements de production. Ils peuvent ainsi vérifier si une application fonctionne correctement, si aucune vulnérabilité n’est exploitable, etc.

L’analyse des programme malveillants pour déployer de nouvelles stratégies de sécurité

En étudiant le comportement des logiciels malveillants sur une copie conforme d’une infrastructure informatique, les équipes SI peuvent définir un mode opératoire. Cet apprentissage offre la possibilité d’optimiser les stratégies de cybersécurité à mettre en place. L’analyse des logiciels malveillants donne l’avantage de mieux les connaître et de comprendre comment ils se déploient. Les équipes peuvent constater les vulnérabilités, les corriger et adopter de nouvelles solutions de protection pour assurer la prévention des intrusions futures.

La détection et la mise en quarantaine dans un environnement isolé du virus

La détection automatique des programmes compromis les envoie directement dans la sandbox. De cette façon, ils n’ont pas le temps de s’exécuter et de compromettre les systèmes. C’est notamment le cas pour les sandbox dédiées aux navigateurs web. Un script jugé anormal peut être envoyé vers la sandbox pour analyse.

Les méthodes pour implémenter une sandbox efficace

L’efficacité d’une sandbox dépend de la méthode employée pour créer un environnement isolé et sécurisé et des techniques utilisées pour obtenir un rapport d’analyse des événements.

La virtualisation : l’implémentation courante d’une sandbox

En réalisant une machine virtuelle (VM), vous recréez l’architecture informatique identique à celle mise en place. La VM est isolée de l’infrastructure réelle et ne peut donc pas la compromettre. Cet isolement reste la caractéristique la plus importante pour que la sandbox soit utilisée en toute sécurité.

Le chiffrement des données à l’intérieur de la sandbox

L’émulation d’une infrastructure réelle comporte également la copie des données sensibles d’une entreprise. Il est donc nécessaire d’assurer leur protection afin que le programme malveillant n’y accède pas. Le chiffrement de données évite ainsi l’exposition des données et tout risque de fuite.

Audit et rapport détaillés des évènements

Pour être efficace, la sandbox doit être en mesure de fournir un rapport d’analyse des évènements survenant dans son espace. Ces informations sont nécessaires pour comprendre les actions qui s’y déroulent. Les équipes peuvent alors se baser sur des résultats concrets, notamment sur le mode opératoire d’un virus, et mettre en place des solutions adaptées.

Les défis et futurs perspectives des technologies sandbox

Si la sandbox est un outil aux avantages multiples, il n’en reste pas moins faillible. Il demande lui aussi à évoluer pour gagner en performance pour assurer la protection des systèmes.

La détection de la sandbox par les malwares récents

Les malwares les plus récents sont capables de détecter s’ils sont exécutés dans un environnement bac à sable. Ils arrêtent alors de fonctionner ou changent leur mode opératoire. Il devient impossible de les analyser ni d’étudier leur comportement. Il est donc nécessaire de créer des espaces de sandboxing encore plus réels. Il faudrait, par exemple, reproduire l’utilisation d’un vrai utilisateur, avec des interactions, des mouvements de souris, etc. À l’heure actuelle, le bac à sable ne connaît aucune activité normale puisqu’il reproduit simplement un système.

L’intégration de l’IA et du machine learning dans l’utilisation du bac à sable

Pour être encore plus performant et identifier les malwares les plus innovants, l’intégration de l’IA et du machine learning dans une solution bac à sable est une évolution nécessaire. Avec ces nouvelles technologies, la détection des comportements anormaux ainsi que celle de nouvelles menaces seront plus efficaces.

La sandbox compte parmi les outils les plus courants en matière de sécurité informatique. Comme toutes les technologies, elle demande elle aussi à évoluer pour répondre aux menaces de plus en plus performantes. Le bac à sable tend à conserver son rôle indispensable pour les développeurs et les équipes de cybersécurité.

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