Définition Pyramides des Risques
Toute société doit avoir une politique de prévention des risques. La représentation graphique est un outil très pertinent pour toute entreprise. La pyramide de risques, ou pyramide de Bird, est une figure visuelle de l’importance des risques. Les avantages de l’utilisation de la pyramide sont nombreux et salutaires pour une entreprise.
Qu’est-ce que la pyramide des risques ?
La pyramide est un concept qui représente la répartition des situations à risque et des accidents au sein d’une société. Une première illustration a été pensée par Herbert William Heinrich en 1931, puis une deuxième par Franck Bird en 1969. Heinrich a réalisé une statistique sur les accidents industriels. Plus tard, Bird a conduit une étude pour une compagnie d’assurance et a établi des niveaux de risques.
Ce dernier a travaillé sur près de 300 entreprises américaines et 1,7 million de travailleurs représentant 3 millions d’heures de travail. Au total, Franck Bird a déclaré 1,7 million d’incidents et d’accidents survenus au travail. Grâce à ce travail, il a pu établir un modèle et classer les évènements anormaux, du moins graves aux plus graves.
Sa représentation pyramidale commence par une base constituée de risques courants et moins graves. Elle se termine au sommet par des risques plus rares, mais bien plus graves.
Voici son classement :
- les actions dangereuses (la base) ;
- les presque-accidents ;
- les accidents sans gravité ;
- les accidents graves ;
- les accidents mortels (le sommet).
Cette pyramide met en avant la plupart des dangers auxquels une société est confrontée. En bas de la pyramide se situent les risques mineurs, mais qui ont une fréquence élevée. Au fur et à mesure que l’on monte dans la figure pyramidale, les risques sont plus importants, plus graves. Cependant, leur occurrence est bien moins fréquente.
Quelles sont les composantes de la pyramide des risques ?
Dans la pyramide, les composantes incluent des niveaux de risques. Il s’agit des risques de base, des risques tactiques et des risques stratégiques. Il y a des similitudes entre chacun de ces niveaux, mais ils peuvent être utilisés de manière complémentaire. Le concept de la pyramide repose sur le fait d’avoir une vue d’ensemble pour mieux cerner le niveau de danger.
Le risque
Le risque est la probabilité d’occurrence d’un événement. C’est une incertitude qui entoure un évènement et qui pourrait, peut-être, avoir des conséquences positives ou négatives. Savoir gérer les risques profite à toute personne et à toute société. Cette conduite aide à les identifier et à les atténuer.
La menace
La menace est un événement potentiellement dangereux qui pourrait causer des dommages. Généralement, cela est dû à des facteurs externes comme les cyberattaques ou les catastrophes naturelles. La menace peut également provenir d’un danger spécifique à l’environnement.
La vulnérabilité
La vulnérabilité est liée aux faiblesses et aux lacunes de l’entreprise. Savoir identifier et comprendre ces faiblesses renforcent la société et ne peut que l’aider à évoluer. Il peut s’agir de failles dans les systèmes, d’une dépendance trop importante à un produit, de lacunes de la part du personnel ou encore d’un manque de formation et de précision.
L’impact
L’impact symbolise les conséquences de ces dangers. L’impact peut être financier, opérationnel, réputationnel ou encore physique. Il peut être évalué en termes de durée (permanent, temporaire) et d’importance (sévère ou faible). Ainsi, savoir gérer les risques vise à atténuer l’impact potentiel.
Comment utiliser la pyramide des risques ?
Utiliser la pyramide implique plusieurs étapes. Elle contribue à hiérarchiser et gérer efficacement les menaces. La première chose à faire est donc d’identifier les risques pour les réduire, les atténuer voire les éliminer, si possible.
Identifier les risques est donc une étape déterminante. Ils peuvent être financiers, opérationnels, stratégiques. Pour avoir la meilleure vision possible, discutez-en avec vos collaborateurs au travail. Ils pourront vous donner des risques précis qui les concernent au quotidien. Proposez-leur une formation sur ces dangers potentiels.
Procéder à une hiérarchie des risques est la deuxième étape. C’est là que la pyramide joue son plus beau rôle. Classez-les par ordre d’importance. Les risques ayant peu d’importance sont en bas de la pyramide ; les risques ayant une forte répercussion sont au sommet.
Ensuite, évaluez la fréquence de ces derniers. Vous pouvez faire une estimation de leur occurrence et de leur importance. Réfléchissez avec vos équipes pour positionner chacun des dangers listés.
Vous pourrez alors les placer sur la figure pyramidale en fonction de leur fréquence et de leur gravité. Un risque de base est très fréquent, mais a peu de répercussion sur la corporation. Et, inversement, un danger au sommet est très peu fréquent, mais a une conséquence considérable sur la santé de la société.
De cette façon, vous pourrez prioriser les efforts pour avoir un meilleur contrôle sur ces risques. Ceux situés en haut peuvent nécessiter plus d’attention et de stratégies tandis que ceux situés en bas peuvent avoir une attention moindre.
Quelles sont les étapes clés du processus ?
Le processus de gestion des risques sert à évaluer et atténuer les risques au sein d’une société.
Hiérarchiser les risques grâce à la pyramide des risques
La hiérarchie des risques est une stratégie essentielle pour améliorer son travail. Grâce à cette approche, chaque accident est catégorisé du niveau 1 à 5, de la base au sommet. Pour le dirigeant d’entreprise, cela facilite sa manière de travailler. Il peut ainsi se concentrer sur les risques les plus critiques et les plus récurrents. Avec la classification, l’entreprise peut réfléchir à de nouvelles stratégies pour atténuer voire éliminer les dangers et les accidents. La pyramide est un véritable outil pour prendre des mesures adaptées.
Les méthodes de priorisation utilisées
La priorisation a aussi une part importante dans le processus de gestion des risques. Prioriser revient à évaluer l’importance des risques et leur danger sur l’organisation. Certaines entreprises ont mis en place des mesures et des méthodes de management basées sur l’importance des actions. Quelle que soit la technique choisie, le but est de hiérarchiser les dangers pour concentrer ses efforts sur une potentielle atténuation de ces derniers. La priorisation est essentielle pour aider à la prise de décision.
Comment intégrer cette méthodologie dans les stratégies de gestion de la sécurité ?
Intégrer ce processus dans des stratégies passe par l’analyse de scénarios complexes. Vous pouvez identifier les situations où plusieurs risques pourraient survenir et évaluer leur impact. Vous pouvez vous servir d’outils pour cela. Certains outils ont la capacité d’intégrer la modélisation de scénarios.
Vous pouvez également évaluer la capacité de chacun à gérer les risques individuels et à leur faire face. Dans ce cas, il vous faudra renforcer les compétences de chaque travailleur et les améliorer, voire proposer une formation.
Pour pouvoir bien intégrer ce concept, la sensibilisation du personnel est primordiale. Connaître les risques auxquels les travailleurs sont exposés est important pour leur protection, leur sécurité et leur santé. Gardez en tête que la prévention est aussi une règle d’or pour ensuite gérer les différents risques.
Pour que la méthode persiste dans le temps, vous pouvez aussi mettre en place une évaluation des risques. Ces derniers, les accidents et les blessures peuvent évoluer et changer en fonction des périodes. Pensez toujours à analyser les nouveautés, les actions et les changements dans votre société.
Quelles sont les limites de la pyramide des risques et comment les surmonter ?
La pyramide a certaines limites dans le monde du travail. La méthode de classification, de hiérarchisation et de priorisation doit être combinée à une analyse détaillée. Classez parfaitement les risques, ne les sous-estimez pas et créez une catégorie supplémentaire si besoin.
La pyramide est axée sur des points négatifs, alors qu’ils peuvent également être des opportunités dans le travail. Pour cela, pensez à des méthodes de gestion des opportunités et incluez des scénarios positifs dans certains cas.
La figure doit évoluer. Si elle est statique, elle est limitante. Votre organisation évolue forcément, les risques aussi ; pensez à prendre en compte de nouvelles mesures pour limiter le danger.
Aussi, le classement des risques peut être subjectif. En fonction des visions de chaque travailleur ou organisation, un risque peut être considéré comme plus ou moins grave.
Quels avantages peut-on tirer de l’utilisation de la pyramide des risques ?
L’utilisation de la pyramide des risques a plusieurs avantages. Elle offre une représentation visuelle claire des niveaux de risques. La compréhension de chacun est facilitée par les dirigeants et par les travailleurs.
De plus, la méthode de classification et de hiérarchisation met en valeur la priorisation et la prévention. Il est ainsi plus facile de mener les efforts sur les risques les plus importants et de les éliminer. Cet outil simplifie la communication envers chaque employé. Ils sont tenus au courant de l’importance, ou non, de certaines actions.
Elle engage des prises de décision différentes et souvent avantageuses pour la société. Elle permet de prévenir, de gérer, d’analyser et de s’adapter. Pour les professionnels, c’est une réelle chance. Se former à ces sujets connexes de la cybersécurité peut vous ouvrir de nombreuses portes.
L’utilisation de la pyramide au travail apporte une perception idéale des risques. Elle renforce toute organisation et atténue, anticipe, évalue les risques de manière proactive. La société en ressort plus forte et grandie.