13 février 2024
Les tendances en matière de cybersécurité pour 2024 : les défis pour les entreprises
En 2024, les défis en matière de cybersécurité s’annoncent encore plus élevés pour les entreprises. Avec des cybermenaces aidées par l’IA ou les nouvelles réglementations à mettre en place, les équipes de sécurité informatique seront fortement sollicitées. Découvrez quelles sont les nouveautés cyber attendues en 2024, tant du côté des cybercriminels que des solutions de protection envisagées.
Utilisation de l’IA : de l’amélioration des outils cyber au développement de nouvelles menaces
L’intelligence artificielle entre dans le périmètre de la cybersécurité par de multiples portes. D’abord chez les utilisateurs, comme les équipes marketing, mais aussi chez les développeurs qui utilisent l’IA pour optimiser leurs tâches. L’intelligence artificielle contribue également à développer des outils de sécurité performants, efficaces dans la détection des intrusions notamment.
Les cybercriminels comptent bien utiliser l’IA pour atteindre leurs objectifs. Avec sa capacité à analyser une plus grande quantité de données que les outils traditionnels, l’intelligence artificielle sait détecter les vulnérabilités et les failles de sécurité plus rapidement. L’IA analyse également les comportements humains et peut trouver des cibles faciles pour l’hameçonnage. Plus l’IA progresse, plus son utilisation par les cybercriminels devient récurrente.
L’IA est capable de générer des escroqueries personnalisées, plus convaincantes que les messages reçus actuellement sur des colis en attente. Elle peut également cibler les attaques sur des organisations dont la sécurité a été détectée comme fragile. Si l’intelligence artificielle peut œuvrer pour les services de sécurité des entreprises, elle devient un outil de cyberattaque redoutable.
Zero Trust : une confiance zéro pour limiter les menaces d’attaques
Le développement d’une architecture zero trust est l’une des mesures phares des services de cybersécurité. Elle répond à plusieurs sources de risques, mettant en péril le réseau interne des entreprises. Une approche Zero trust consiste à n’avoir confiance ni au trafic, ni aux utilisateurs, ni aux appareils, ni aux personnes tierces habilitées à accéder à des services. Il n’existe aucune zone ni paramètre de sécurité. Tout est considéré comme un risque ou une menace.
Cette mesure de protection fait écho aux attaques réalisées par le biais des partenaires. En 2023, le vol de données d’inscrits à Pôle Emploi a été commis suite à un piratage d’un prestataire. Outre ces ponts d’entrée, d’autres attaques surviennent en interne. Elles sont issues des employés, victimes de campagne d’hameçonnage ou d’attaques par ingénierie sociale. Pour éviter tous ces potentiels points d’entrée, l’approche Zero Trust se montre la plus pertinente. Elle instaure tout un système de mesures pour identifier et surveiller chaque source de trafic.
L’identification stricte des utilisateurs et des appareils, une gestion optimisée des contrôles d’accès ou encore la microsegmentation sont des solutions de sécurité renforcées. Le défi des experts en cybersécurité consiste à opérer une vigilance accrue sur le trafic interne et externe aux organisations.
Le vol des identités : des techniques encore plus avancées pour les cybercriminels
Les vulnérabilités des entreprises sont exploitées par les attaques d’ingénierie sociale. Parmi ces attaques les plus connues, le phishing, c’est-à-dire l’envoi de mail malveillant, évolue. L’hameçonnage des victimes s’appuie désormais sur l’intelligence artificielle. Elle révèle les failles des utilisateurs et leurs mauvaises habitudes. Le smishing (envoi de SMS frauduleux) tend à être remplacé par des QR Code malveillants.
Les hackers ont désormais pour cible prioritaire les appareils mobiles. Les téléphones personnels ou professionnels, connectés aux applications de l’entreprise, dont le client de messagerie, représentent des risques à gérer pour les équipes cyber. La détection des intrusions sur les appareils mobiles se montre plus complexe. Aux équipes de cybersécurité d’instaurer des protections et des contrôles d’accès efficaces, notamment aux données sensibles partagées.
La cyber-résilience : l’évolution de la cybersécurité pour assurer la continuité de service
La cybersécurité consiste à répondre aux menaces, corriger les vulnérabilités et garantir une protection contre les intrusions. Lorsqu’une cyberattaque est détectée, plusieurs mesures se mettent en place. Il s’agit d’arrêter l’attaque, de la restreindre à une zone puis de l’éradiquer. La cyber-résilience est complémentaire à la réponse aux incidents. Elle s’occupe d’assurer la continuité des services d’une entreprisealors même qu’une attaque est en cours.
Pourquoi la cyber-résilience est-elle si importante ? Les cyberattaques peuvent mettre à l’arrêt une entreprise, entraînant chômage technique et pertes financières. Pour limiter l’impact économique d’une intrusion, l’activité d’une entreprise doit être protégée et maintenue. Le concept de cyber-résilience tend à se développer en parallèle à l’intégration de politiques de cybersécurité au sein des entreprises.
Nouvelle réglementation cyber : mise en place de la directive NIS 2 en Europe
Une nouvelle directive européenne NIS 2 devrait entrer en vigueur au deuxième semestre 2024. La réglementation NIS 2 (Network and Information Security) a pour objectif de pousser le niveau de cybersécurité des organisations en matière de protection des données. De nouvelles dispositions seront donc à mettre en place. Il est notamment question de déployer des outils de cybersécurité et de réaliser des audits réguliers sur ses infrastructures.
La cyber-résilience est au cœur de ce dispositif. Chaque entreprise devra, en effet, instaurer des mesures pour assurer la continuité de l’activité. La formation des salariés en matière de pratiques de cybersécurité devrait limiter les risques de cyberattaques par ingénierie sociale. Le non-respect de ces obligations entraînera des sanctions financières, à hauteur de 2 % du chiffre d’affaires.
NIS 2 s’adresse à tous les secteurs concernés par le NIS 1 (santé, finances, énergie, etc.) Il s’étend désormais aux administrations publiques, aux fournisseurs de services numériques ou encore aux télécommunications.
Le Forum InCyber à Lille en 2024 : le plus grand salon de cybersécurité en Europe
Le plus grand forum de cybersécurité se tiendra en mars 2024 à Lille. Le forum InCyber aura pour thème cette année la cybersécurité à l’ère de l’intelligence artificielle. Cet évènement réunit les plus grands experts européens en matière de sécurité numérique. Notez que le prochain salon aura lieu à Montréal en octobre 2024. L’occasion de partager sur les outils et les innovations en matière de cybersécurité est donc unique en France et en Europe.
Sécurité des données dans le Cloud, réglementation sur la protection des données, apprentissage des avantages et des risques de l’IA, la cybersécurité a de nombreux défis à relever en 2024. Les cyberattaques passées montrent à quel point l’évolution incessante des techniques des hackers impose aux entreprises une stratégie de cybersécurité optimale. Aux spécialistes et aux organisations d’intégrer pleinement les actions de sécurité aux côtés des stratégies commerciales ou de développement.
La Cyber Management School suit de près les actualités en matière de cybersécurité. Notre enseignement répond aux exigences et aux enjeux actuels et à venir. Nos cursus forment les experts de demain, prêts à entrer à leur tout dans la bataille numérique.